Armée du plus gros budget du championnat dont elle est détentrice du trophée la saison dernière, notre équipe a de nouveau perdu un match capital à la maison (encore un !) ce qui va compliquer la course aux play-offs pour les 3 matchs restants. Autant dire qu’une non qualification serait un échec cuisant pour le club et le staff, jamais avare de déclarations médiatiques, tout sourire, annonçant des objectifs de podium et de titre(s) (certes légitimes au vue du budget et du palmarès du club) mais qui pour aller au bout, a besoin d’un effectif joueur de haut niveau et d’un très bon coach pour le guider, le fédérer, le bousculer et harmoniser le tout avec hargne et intelligence. (je n’invente rien, c’est la recette qui gagne dans le top 20 en Europe, pour les amateurs, je leur conseille en toute modestie de s’attarder sur quelques matchs d’Euroleague, ils le constateront sans problème, cela saute aux yeux) .

Toute cette saison jusqu’à hier soir, les carences de l’équipe n’ont jamais été comblées ni corrigées, à croire que laisser l’équipe se faire bouffer aux rebonds (17 prises offensives pour les strasbourgeois) sans réaction me laisse perplexe .

L’ASVEL est l’équipe n°1 dans le championnat à ce petit jeu (12 rbs off en moyenne laissés aux adversaires) et pas de révolte, des temps morts tardifs voir inexistants et pas de branlées aux joueurs. Un coach qui n’a pas su, par ses discours, apporter un état d’esprit de guerrier sans pitié, une rage en défense, ce qui a eu pour conséquence de toujours laisser la porte ouverte aux strasbourgeois, de leur laisser penser que la victoire était possible. Une grosse défense digne de ce nom a le mérite de limiter le score de l’adversaire et surtout de l’installer dans le doute permanent pour qu’il déjoue par la suite , qu’il perde son basket tout simplement …

La défaite se profilait et le match s’est joué sur les rebonds et les balles perdues (comme d’habitude) et quand on ajoute à cela le non-match de Watkins (mais pourquoi avait-il enfilé son short hier soir !!), les limites d’un Kahudi qui ne percute plus et passe son temps à shooter à 3 points (pas toujours dans le sens du jeu d’ailleurs), un Nelson à 2 points en plus de 20 minutes, un Andersen qui sent le poids des ans à chaque foulée et la triplette lamentable d’arbitre conciliant injustice et incompétence sur l’ensemble du match (sur les contacts sur nos joueurs aux rebonds et dans le jeu de percussions, je comprends Hodge et sa frustration ... les 3 lancers refusés à Nico Lang à 10 secondes de la fin alors qu’il avait bien enclenché son tir à 3 pts).

Mais je le rappel, le match est perdu sur le manque de combat aux rebonds et les balles perdues, la SIG ayant à mes yeux, pas plus de talents que nous, mais a su avec abnégation appuyer où ça fait mal sur une équipe ou le patron n’a pas, en toute objectivité, la carrure d’un grand coach droit dans ses bottes et qui sait insuffler la gnaque à son groupe et cela manque cruellement dans ces moments là.

Je ne mets pas en doute sa qualité technique pure, on voit qu’il a de bon schéma mais sa neutralité et son manque de dureté transparait sur le banc. il ne contamine pas ses joueurs par son enthousiasme, son horreur de perdre ou ses discours de mobilisation, cela ne marche pas .

Il faut être tout autre si l’on veut aller (très) loin et je ne pense pas que J.D Jackson soit un coach de cette trempe .

C’est un bon coach mais pas un très bon coach .

J’espère que les joueurs ne baisseront pas les bras et qu’ils se qualifieront, peut-être pas pour aller très loin dans la compétition au vue du niveau affiché mais plutôt par respect d’un club 18 fois champion de France, qui les nourrit bien (3 ou 4 joueurs de l’effectif oscillent à environ 20 000 euros/mois) et par respect aussi pour le vrai public présent à chaque match qui les encourage avec ferveur (n’est-ce pas les GG !!! ) pour qui l’ASVEL représente beaucoup d’émotions, d’attachements et de fabuleux et intenses souvenirs, qui ne compte pas les heures sur les routes pour aller les voir jouer à l’extérieur ni les sacrifices pécuniers que cela implique, qui donne lieu parfois à des choix dans la vie privée et familiale pas toujours évident, donc pour tout ça, j’espère qu’ils se sortiront les doigts du cul et qu’ils continuerons l’aventure en play-off.

On chante avec nos tripes

Qu’ils jouent avec les leurs !

Par FLo

Le Tavernier